Les usages de ce petit dispositif de signalisation dépassent largement le projet de sa créatrice Adèle Côte.
Un feu de signalisation de sa disponibilité émotionnelle
C’est la drôle d’idée d’Adèle Côte, philosophe touche-à-tout. Un petit objet qui se pince sur le vêtement de celui qui le porte, qui peut ainsi, d’un simple effleurement du doigt, indiquer son état de réceptivité.
Assez logiquement, « le vert indique qu’on est ouvert à la discussion, l’orange qu’il faut être prudent, et le rouge que je suis fermé à la relation à autrui », explique Adèle Côte, qui a également prévu un mode « serpentin » clignotant, indiquant qu’on appelle à l’aide.
On n’est évidemment pas obligé de l’utiliser en permanence, et ce n’est pas un objet connecté : « pas question que votre disponibilité et vos émotions soient livrés en pâture sur le web ! ». Au contraire, « en protégeant l’espace de chacun », il vise plutôt à connecter les êtres humains, et faciliter les relations à partir du moment où l’on assume de ne pas être disponible en permanence.
Un objet non connecté pour mieux connecter les personnes
« Un petit objet tactile, avec ses nuances en fonction de la lumière, qui mine de rien a fait l’objet de deux ans et demi de R&D » souligne cette médaillée de bronze au concours Lépine l’an dernier.
Une reconnaissance, tout comme le soutien de l’agence qui lui a permis d’obtenir un prêt de la BPI pour un peu plus de 7 000 euros. « J’ai bénéficié de mise en réseau, et en confiance » sourit Adèle Côte, qui a ainsi pu effectuer un test à l’Etable Cowork. Open spaces mais aussi écoles et cabinets de thérapie. « Cela marche très bien, à condition que ce soit une démarche collective » : des débouchés auxquels elle n’avait pas forcément pensé au départ…
« Mon ambition initiale, c’était de créer une alternative aux réseaux sociaux. Par exemple dans une voiture de TGV, des lumières vertes signalant qu’on peut se rencontrer ! »