Invitée par le Département de Vaucluse pour son sens de l’innovation agricole au dernier Salon International de l’Agriculture, la start-up AZUVIA y a présenté son système de traitement écologique des eaux usées. Entretenir un cercle vertueux pour préserver la ressource en eau nécessaire aux activités industrielles des filières agroalimentaires et viticoles est le leitmotiv de cette entreprise pleine d’avenir. Rencontre avec Olivier Lucas, l’un de ses co-fondateurs.
AZUVIA, assainisseur des eaux usées
Reverdit l’industrie agroalimentaire avec son traitement écologique des eaux
Créée à Paris par 4 jeunes ingénieurs durant leurs études, la start-up Azuvia est spécialisée dans la dépollution des eaux industrielles via un système innovant de serre filtrante écologique, compacte, esthétique et connectée.
Accompagnée par VPA dans son implantation en Vaucluse en 2020, elle travaille beaucoup avec l’industrie agroalimentaire et les caves vinicoles. Et souhaite asseoir son développement BtoB sur la réutilisation des effluents liquides traités afin d’intensifier son action environnementale.
En quoi consiste votre solution ?
Notre premier produit a été une serre filtrante permettant de convertir les piscines en piscines naturelles. Nous avons cependant très vite adapté le concept à la dépollution des effluents liquides industriels (i.e. eaux usées). Ce nouveau dispositif, le SETEIA*, s’adresse aux filières industrielles et agricoles et est breveté. L’une de ses grandes forces est que l’installons sur site pour opérer à la source, là même où la pollution est générée. Par exemple, nous intervenons beaucoup auprès des vignerons pour traiter les effluents directement issus des caves.
*SETEIA : Système écologique de traitement des effluents industriels et agricoles
Olivier Lucas
« Nous sommes membres de beaucoup de réseaux sur le territoire dont la French Tech Grande Provence, le pôle de compétitivité Aqua-Valley… »
Plus que dépolluer, vous souhaitez recycler ces eaux ?
Oui c’est notre vision. Notre dispositif de traitement permet la réutilisation des eaux traitées. Si au départ nous avons travaillé sur la qualité du traitement, aujourd’hui nous voulons faire passer le message que la raréfaction de l’eau avec le stress hydrique, la sécheresse devient un problème majeur. Désormais, il faut aussi agir sur la quantité d’eau utilisée. La recycler permet cette économie de ressource.
A savoir
En France seulement 0,28 % des eaux traitées dans le cadre industriel est réutilisé contre 15% en Espagne et 90 % en Israël.
Quels sont vos projets à moyen terme ?
Nous nous concentrons pour l’instant sur le marché national. Azuvia s’est bien développée dans la Région Sud. Nous avons des clients en Bourgogne et ouvrons une antenne à Bordeaux en 2024. En deux ans, notre équipe est passée de 5 à 13 personnes. Notre croissance est là et nous visons un objectif d’1 million de chiffre d’affaires en 2023 ainsi qu’une levée de fonds pour la fin d’année.
Heureux d’être en Vaucluse ?
Complètement ! Nous avons clairement bien fait de nous implanter ici. Le Vaucluse nous a ouvert les bras dès le début, comparativement à d’autres départements lorsque nous étions encore sur Paris et que nous cherchions à nous installer sur un territoire plus adapté à notre produit. Nous sommes aussi très satisfaits de l’aide de VPA qui nous a accompagnés à notre arrivée et nous a permis de rencontrer de solides partenaires.
Azuvia
« Nous avons eu une facilité directe pour nous implanter ici. »