John Clerin a installé ses drones et ses ordinateurs sur le technopôle Pegase au printemps dernier, pour booster son activité d’information géographique.
Il a fini par inventer son métier. Géographe de formation, John Clerin se voyait bien travailler au service de l’environnement, ou de l’archéologie. Il fait les deux, entre autres marchés, avec Geomatic Developement. La géomatique, c’est l’ensemble des outils et méthodes qui permettent de recueillir, de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques. Un métier qui s’est développé avec le numérique ces vingt dernières années. Après avoir travaillé sous d’autres statuts, salarié ou prestataire, John monte en 2014 sa société, qui avec ses deux drones de deuxième génération, peut explorer aussi bien les temples d’Angkor que les parcs à moules de bouchot ou encore les vignes vauclusiennes pour recueillir et traiter des données. « En mission, on est un peu geeks à sacs à dos » s’amuse cet entrepreneur préoccupé par la destruction du vivant, qui insiste : « Le drone, c’est un outil pour l’acquisition de données aériennes ».
Effet booster
Et qui lui permet d’ouvrir sa clientèle vers le privé, en cohérence avec son éthique. Quand il n’est pas sur le terrain avec ses deux collègues, il traite les données depuis son petit bureau du technopôle Pegase. Il connaissait bien le territoire, c’est donc tout naturellement qu’il s’est tourné vers VPA pour cette implantation, visant un effet booster. « Une fois les données recueillies, on peut travailler à distance ». Aujourd’hui encore, les échanges sont nombreux, notamment sur les questions d’emploi, puisqu’il voudrait pérenniser le contrat d’un collaborateur stagiaire, qui a comme lui bien compris qu’il fallait être « en veille technologique permanente ». Il propose d’ailleurs des formations aux plateformes logicielles sur le site de Pegase.